En cette semaine nationale de l’illettrisme (du 8 au 15 septembre), Toit et Joie dresse un bilan de l’expérimentation lancée sur ses résidences depuis 2017.
La semaine de l’illettrisme est l’occasion pour chacun de lutter contre l’illettrisme, de valoriser les premiers pas, les progrès de ceux qui osent réapprendre, et célébrer les victoires face à l’illettrisme. En France, 7 % de la population adulte âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée, est en situation d’illettrisme, soit 2 500 000 personnes en métropole. Le programme de lutte contre l’illettrisme « Interlignes » a été lancé chez Toit et Joie en 2017, en partenariat avec l’association AURORE. Le dispositif va au-devant des locataires en difficulté avec la langue française (illettrisme, analphabétisme…) en vue de leur apporter une aide. Ce projet a été mis en place pour permettre aux locataires de Toit et Joie de bien s’intégrer dans leurs logements en ayant la possibilité d’entrer en communication avec leur bailleur social (par les courriers, la langue…). Il favorise aussi le maintien des locataires dans les logements, et facilite leur vie quotidienne. |
Citation locataire sur le site de Clichy-sous-Bois
« Depuis que j’ai commencé à suivre des cours de français, j’ai plus confiance en moi. Avant je savais seulement écrire mon prénom, mon nom, celui de mes enfants et d’autres petites choses comme ça. Mais je ne comprenais pas ce que j’écrivais, je l’avais appris par cœur, c’était tout. Maintenant, doucement, je comprends comment se forment les mots. J’arrive à comprendre les lettres et à pouvoir lire des mots simples. Je me sens plus confiante et heureuse même si je ne peux pas encore lire de livre entier. Ecrire, c’est plus difficile mais je vais continuer. Mes enfants sont fiers de moi et ça me fait plaisir. »
Citation formatrice Aurore – Leïla Bouherrafa
« Dans le cadre du projet Interlignes, j’ai rencontré plus d’une centaine de locataires et presque autant de raisons de suivre des cours de français. Certain.e.s souhaitaient améliorer leur français pour mieux suivre la scolarité de leurs enfants, certain.e.s pour pouvoir évoluer professionnellement, d’autres pour gagner en autonomie et pouvoir, par exemple, se rendre chez leur médecin seul.e.s. Pour beaucoup d’entre eux, il y avait aussi ce désir de sortir de chez soi, de rompre l’isolement dans lequel ils sont souvent, d’aller à la rencontre d’un nouvel environnement et de nouvelles personnes. Le projet Interlignes n’a pas répondu qu’à une demande purement linguistique, mais à tous un tas d’autres besoins qui gravitaient autour et que l’on ne soupçonnait pas forcément au commencement du projet »
A partir de 2018, le pôle social et la direction de la culture et de la communication ont travaillé conjointement afin de créer une dynamique culturelle autour de ce projet avec des actions en lien avec l’écriture et la lecture sur des résidences où l’expérimentation Interlignes a eu lieu :
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